Encore des betteraves !

 Oui, mais cuites d'une manière amusante, quoique salissante.

On a suivi la recette d'Alain Passard, chef triplement étoilé, en cuisant les betteraves en croûte de sel.

Nos betteraves pesaient environ 250 gr chacune (une jaune, une rouge). Sur un lit de gros sel, on dispose les betteraves avec leur peau juste lavée, puis on les recouvre généreusement de gros sel.

On enfourne deux heures à 160°. Il faudra ensuite casser la croûte de sel pour dégager les betteraves (prévoir de passer le balai dans la cuisine ensuite !), juteuses et pleines de parfum.

On les a servies avec un beurre d'herbes (faire fondre la quantité nécessaire de beurre en y faisant infuser des herbes fraîches, ici de l'ail des ours).

Mangez des fleurs !

Prenez votre recette de sablés préférée. Ici, on a mélangé :

• 100 gr de beurre mou
• 100 gr de sucre
• 125 gr de farine
• 25 gr de noix de coco en poudre
• une pincée de sel

Avec ça, on a pu faire une quinzaine de boules de pâte, aplaties et disposées sur une plaque de cuisson recouverte d’une feuille de papier sulfurisé.

Le détail qui change tout, c’est qu’on a déposé sur chaque sablé une fleur de pâquerette cueillie dans le jardin.

Pour que les fleurs tiennent, mouillez légèrement la surface du biscuit avec de l’eau, et appuyez sur la fleur pour qu’elle adhère bien. Cueillez bien sûr aussi vos fleurs là où elles n’ont pas pu être souillées. Et assurez-vous qu'elles sont comestibles. Avec les pâquerettes, vous ne risquez rien et la matière première est facile à trouver !

Faites cuire vos biscuits à four moyen (160 degrés, c’est bien) pendant 10-15 minutes. Dès que les bords des sables dorent légèrement, sortez les biscuits, afin de préserver l’aspect des fleurs.

 Laissez refroidir et dégustez !

Harosset

Le harosset est un mélange de fruits frais et secs que l'on utilise le soir du Séder de la Pâque juive. Il rappelle le mortier, qu'utilisaient les esclaves hébreux en Egypte pour fabriquer les briques nécessaires aux constructions.

C'est une idée proposée pour le temps de Carême par Prions en Eglise. Ici, on a suivi la recette à la lettre, en remplaçant juste le sucre en poudre par deux cuillers de miel liquide.

Des agrumes, encore un peu !

 Ce ne sont pas des produits locaux, mais ils participent eux aussi au rythme des saisons. Ils nous aident à passer l'hiver grâce à leurs couleurs et à leurs vitamines, en attendant les fruits et légumes primeurs.

On trouve de plus en plus facilement des kumquats, des cédrats, des bergamotes, de belles oranges sanguines... En les achetant en saison et bio, les prix sont très raisonnables et on profite des fruits entiers.

Ici, sous forme de confiture de cédrat, de marmelades d'oranges amères et d'oranges sanguines, pour en profiter toute l'année !

Ail des ours - Episode 1

 Ça y est, des feuilles toutes tendres d'ail des ours ont fait leur apparition !

Avant de partir en cueillette, il faut quand même bien connaître les précautions à prendre.

Après cueillette, on a décidé d'en consacrer une partie au dîner du soir, avec une tourte au poulet, aux champignons et à l'ail des ours.

1. On a d'abord préparé une pâte brisée express (au robot : 200 gr de farine, 100 gr de beurre et un peu de sel ; quand le mélange est bien "sablé", on ajoute peu à peu environ 5 cl d'eau froide, jusqu'à ce que la pâte forme une boule ; on étale au rouleau et on laisse reposer au réfrigérateur jusqu'à ce qu'on en ait besoin).

2. Dans une sauteuse avec un peu d'huile, on a fait revenir une échalote, qui a vite été rejointe par quelques lardons et un reste de poulet rôti émincé, pas mal de champignons de Paris tout frais et trois pommes de terre pré-cuites à l'eau et coupées en rondelles. Sel, poivre et un peu de crème fraîche. Tout à la fin, on ajoute une poignée de feuilles d'ail des ours, passées sous l'eau et coupées menu.

3. Et hop, dans un plat ! On recouvre de la pâte brisée, sans oublier de faire une cheminée. On dore la pâte au jaune d'oeuf et on a même le droit de décorer la tourte, par exemple avec quelques feuilles entières.

4. Environ une demi-heure au four (à 180°), jusqu'à ce que la pâte soit bien cuite et dorée. Et il ne reste plus qu'à déguster !

Le fameux chutney de peaux de bananes

 Il nous faisait envie depuis qu'on a entendu la recette à la radio, il y a un an ou deux. C'est l'une des recettes anti-gaspi du chef Massimo Bottura, dont on a déjà parlé.

La recette est sur le site de France Inter. N'hésitez pas à l'adapter aux ingrédients que vous avez à la maison.

Voici donc le fameux chutney de peaux de bananes !

1 brocoli = 2 repas + 0 déchet (ou presque)

Vous avez peut-être déjà, comme nous, repêché au fond du frigo, un vieux brocoli ramolli et jaunissant... Rien de plus triste que de se forcer à le manger, pour ne pas gâcher.

Mais ce jour-là, ils étaient splendides, ces brocolis bio achetés au marché. Il fallait leur épargner le passage au réfrigérateur et profiter de leur extrême fraîcheur.

Le midi, on a préparé les bouquets très rapidement : on met un peu d'huile dans une poêle ou une sauteuse et, dès que c'est chaud, on ajoute environ deux cuillers de sauce soja, une gousse d'ail et un petit morceau de gingembre émincés et, tout de suite après, nos petit bouquets de brocoli. Surtout, on ne sale pas.

Quelques minutes à peine de cuisson, ils sont verts et dorés, croquants et fondants. D'après les enfants, "ça a un goût de viande". Merci la sauce soja qui apaise leurs instincts carnivores avec du chou, un vendredi de Carême !

Le mot "brocoli" viendrait du latin brachium, qui signifie "bras" et, par extension "branche". Après vérification dans le jardin, ça se tient !

Le soir, nos troncs de brocoli, cuits avec une petite pomme de terre, un bon bouillon de légumes maison et à la fin une cuiller de crème, ont fait une soupe bien onctueuse et réconfortante.

Au bout du compte, en choisissant le bio, on a dû faire des économies, car on a utilisé sans problème la quasi-totalité des légumes (sur la photo suivante, seules les deux petites rondelles un peu sèches à la base des choux sont parties au compost).

Tarte tatin aux oignons

 C'est agréable d'aller au marché sans liste de courses et d'acheter les produits qui nous semblent les plus beaux, les plus frais ou simplement à un prix intéressant. Ce jour-là, c'était des oignons jaunes tout simples, mais de petite taille et bien ronds.

De retour à la maison, c'est facile (merci internet !) de trouver une façon de les utiliser : ce sera une tarte tatin aux oignons, ce qui permettra de conserver leur bel aspect.

La recette est sur ce site et je l'ai suivie à la lettre !

Miam, un arbre !

 Nous avons découvert cette semaine le joli livre d'Aurélie Valtat, La Cuisine des arbres, aux éditions Ulmer.

Dedans, parmi plein d'autres idées géniales, se trouve la recette des chatonettes de noisetier. Vous connaissez les orangettes, ces écorces d'orange confites et recouvertes de chocolat ? Les chatonettes sont beaucoup plus simples et beaucoup plus amusantes à faire soi-même, en deux étapes seulement.

1. Allez vous promener en forêt ou dans votre jardin. Trouvez un beau noisetier et, si c'est un mâle, il sera certainement ces jours-ci couvert de chatons. Ces chatons sont un ensemble de fleurs mâles du noisetier et ils libèrent le pollen qui est disséminé par le vent pour atteindre les minuscules fleurs femelles. On peut cueillir les chatons quand ils sont bien jaunes, ni trop jeunes (ils sont un peu violacés), ni trop vieux (ils deviennent marron-roux).

Prélevez juste ce qu'il vous faut.

2. De retour chez vous, faites fondre un peu de chocolat (noir, au lait, blanc... ce qui vous fera plaisir). Trempez les chatons un par un dans le chocolat fondu pour bien les enrober, puis déposez-les sur une feuille de papier sulfurisé, en attendant que le chocolat refroidisse et durcisse à nouveau.

C'est tout ! Evidemment, cette recette est à proscrire pour les personnes qui ont une allergie aux noisettes ou aux pollens...

Mangez de tout... en mars

 " Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans faire aucune question par motif de conscience ; car la terre est au Seigneur, et tout ce qu'elle renferme." 

Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens, 10, 25-26.

Profitons des fruits et légumes de saison !

 

Parfois il faut savoir faire simple (bis)...

 Encore une assiette toute simple : tranches fines de navet boule-d'or et de radis noir, pickles de betterave, feuilles et pétales de pâquerette.

Et maintenant la vérité : c'était très joli mais pas bon du tout ! J'avais ajouté un peu de fleur de sel, quelques gouttes de vinaigre de cidre et d'une excellente huile d'olive à la truffe noire.

Mais l'huile avait ranci et était devenue âcre, gâchant le goût des légumes. Il doit y avoir une morale à tirer de cette histoire...

Massimo Bottura

Massimo Bottura est un cuisinier italien, le chef triplement étoilé au Michelin de l'Osteria Francescana, reconnu deux fois (en 2016 et 2018) « meilleur restaurant au monde » par The World's 50 Best Restaurants.

Sur la photo, c'est celui de droite 😁

Mais, et c'est plus à notre portée, Massimo Bottura est aussi très engagé pour l'aide aux plus démunis et contre le gaspillage alimentaire.

 

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez découvrir l'histoire des restaurants solidaires qu'il a fondés, comme le Refettorio Paris.

 Ou découvrir quelques-unes de ses recettes anti-gaspi, dans cet extrait de son livre, Le pain est d'or, ou en replay sur France Inter.

Enfin, pendant le confinement du printemps 2020, il a proposé sur Instagram des  recettes du placard, dans un mélange d'italien et d'anglais très réjouissant, qu'on peut retrouver sur son site internet et qu'on vous conseille !

On va aussi essayer une de ses recettes sur ce blog (on attend juste que nos bananes soient bien mûres !!!).

Flower Power !

 Les journées sont lumineuses mais les soirées restent très fraîches. Une seule solution : de la soupe !

Mais si elle peut être colorée et joyeuse, c'est encore mieux !

En fait, on a préparé deux soupes :

• l'une, ORANGE, avec un reste de courge butternut, une poignée de lentilles corail, un bouillon de volaille maison (grâce à la carcasse du poulet du dimanche, le vert de quelques poireaux et une tige de citronnelle qui passait par là) et un peu de curcuma pour accentuer la couleur
• l'autre, bien ROUGE, avec une petite pomme de terre, une betterave rouge déjà cuite, un peu de lait de coco et un trait de lait ribot
  

Et on a veillé à verser les deux soupes séparément dans le bol, pour qu'elles y cohabitent gentiment.

Il ne restait plus qu'à agrémenter tout ça de quelques graines de courge et de quelques... pâquerettes tout juste cueillies dans le jardin !

Les pâquerettes se mangent, bien sûr ! On veillera à les cueillir là où elles ne risquent pas d'avoir été souillées ou traitées chimiquement...

Plus d'informations sur les pâquerettes sur ce site internet, par exemple. Et d'autres recettes à venir.